Naviguer dans des eaux mouvementées, parfois troubles : le parcours de vie, particulièrement lorsqu’il s’accorde au féminin, est ponctué d’épreuves initiatiques, de défis à relever intrinsèquement liés au genre. Avant même les obstacles dressés par la société, le talon d’Achille des femmes serait leur fragilité mentale, leur propension à la dépression. En cause notamment, la valse des hormones que les femmes dansent une grande partie de leur existence. Mais pas seulement. Vous avez dit guerrières ? Les Experts de La Ligne Pélican examinent avec vous la souffrance psychologique des femmes et les solutions pour l’atténuer !
Sensibilité n’est pas sensiblerie : clichés nauséabonds, au placard !
Nous évoquions, dans notre précédent article, le poids que la société patriarcale fait peser sur le cerveau des femmes. La gent féminine, par sa sensibilité, son émotivité et son humeur fluctuant au gré de ses cycles hormonaux serait naturellement peu disposée à assumer le rôle du chef – d’entreprise, de famille – réservé aux hommes qui sont par essence doués pour l’action. S’il est vrai que nos cerveaux ne sont pas « câblés » de la même manière – et qu’ils sont biologiquement faits pour travailler en équipe – notre plasticité cérébrale ne connaît pas les limites que le patriarcat nous impose.
Venir à bout des tabous : grossesse, post partum and Cie
Un des plus grands tabous liés à la santé mentale des femmes est sans doute celui de la maternité. Un doux mythe veut que, être mère, soit inscrit dans l’ADN des femmes : il va de soi que s’occuper d’un nourrisson, une mère doit pouvoir y arriver sans encombre. Eh bien non. Non, être une mère n’est pas tourbillonner dans un grand vent de fleurs. Et c’est tant mieux. Car c’est dans l’adversité que l’on se construit et que notre parcours initiatique de vie se réalise. Reste à faire preuve de bienveillance auprès des femmes qui se construisent et c’est là que le bât blesse…
D’abord, il y a la grossesse. Le baby-bump s’associe d’un certain nombre de maux nettement moins glamours – vomissements, fatigue, montée des hormones, douleurs, maladies virales – qui peuvent transformer en cauchemar ces neuf mois d’attente déjà déstabilisants pour une femme. Cette rencontre de plein fouet avec la maternité peut-être une grande source de stress pour les femmes et de honte.
Puis il y a l’accouchement et le séjour à la maternité… Les hormones jouent au grand huit, les affres de la montée de lait et ses douleurs, le manque de sommeil et pour certaines… les violences gynécologiques.
Et il y a l’après. Le retour à la maison, le post-partum et le quotidien avec un nourrisson à organiser comme on le peux. Il y aussi l’allaitement, le cosleeping, autant de choix « éducatifs » qui reviennent aux parents, dans lesquels tous ceux qui n’ont rien y à voir veulent absolument mettre leur nez.
Que faire, alors ? Le mot d’ordre, c’est la BIEN-VEILLANCE : porter un regard sans jugement et prêter une oreille attentive à la souffrance de ces jeunes mères « qui ne devraient être qu’heureuses » selon l’opinion populaire. Savoir accueillir leurs doutes et leurs angoisses sans juger… Les Experts ont enregistré deux capsules pour accompagner le parcours des jeunes mamans, parmi lesquelles Santé et parentalité ou encore Comment vaincre ses angoisses.
Libérer la parole pour briser nos chaînes : des femmes prennent le micro
Plutôt que de surfer sur la vague de perfection et leur statut de star zéro défaut, certaines femmes célèbres ont fait le choix de communiquer sur leur dimension humaine – d’aucuns diront leurs faiblesses –. Une manière de rappeler que ce qui fait la force des femmes, c’est de reconnaître leurs fragilités pour mieux les surmonter. Keira Knightley, Gwyneth Paltrow se sont livrées sans fard lors d’interview sur les difficultés à concilier maternité et activité professionnelle et la dépression post-partum. La comédienne Amy Schumer, elle, publie des clichés IRL de ses premières heures de maman.
Toutefois, pas besoin d’être aussi connue que Meghan Markle pour faire bouger les lignes. Dans le monde des futures et jeunes mamans, des influenceuses « comme nous » sur les réseaux sociaux partagent sans filtre le poids qu’on fait peser sur elles en matière de maternité : post-partum, allaitement, éducation.
Sur Instagram, de nombreux comptes portés par de jeunes mamans militantes – comme le libérateur @postpartum_tamere animé par Madeleine ou @ellykilleuse alias Yasmine qui prône sans filtre le body positive après grossesse notamment – témoignent du quotidien pas rose bonbon des débuts dans la maternité, des difficultés à renouer avec son corps, et ôtent ainsi le poids de la culpabilité qui pèse sur leurs abonnées, assujetties à l’image de la perfection qui colle à la maternité en décalage total avec le tourbillon de l’arrivée d’un petit être. C’est dans cette sororité, cette fraternité au féminin, que nombre de mum-to-be ou jeunes mères parviennent à s’apaiser et à retirer un petit poids de leur charge mentale maternelle. Merci les filles !
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